14 novembre : Journée mondiale du diabète : Parlons sucre et troubles alimentaires !
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale du diabète. Bon OK, on va pas s’en réjouir, encore moins acheter un gâteau pour fêter ça ! Non, on va juste en profiter pour en parler un peu entre nous, essayer de comprendre comment ça fonctionne et voir en quoi le diabète peut jouer un rôle dans le développement de troubles alimentaires. Promis, on va essayer de faire simple (et avec un peu d’humour pour faire passer la pilule… ou plutôt l’insuline 😉
Le diabète : un problème de sucre, mais pas que !
Le diabète, c’est quoi ? En gros, c’est quand votre corps décide de faire grève sur la gestion du sucre dans votre sang. Pour un petit rappel :
• Diabète de type 1 : Le pancréas, qui devrait produire de l’insuline (le fameux « taxi » du sucre pour entrer dans les cellules), décide qu’il en a marre de travailler. Résultat : pas d’insuline, et le sucre reste coincé dans le sang.
• Diabète de type 2 : Ici, c’est plutôt le corps qui se dit : « L’insuline ? Connais pas. » Le taxi arrive, mais personne ne monte dedans. Ça arrive souvent à cause d’un mode de vie sédentaire ou d’une alimentation déséquilibrée.
Dans les deux cas, ça crée un déséquilibre métabolique, des complications (je vous épargne la liste), et un focus important sur ce qu’on mange.
Diabète et troubles alimentaires : le lien inattendu
Maintenant, imaginez : vous ou un proche êtes diagnostiqué diabétique. Tout à coup, la nourriture devient une équation compliquée. Manger, ce n’est plus juste « se faire plaisir », c’est compter, mesurer, analyser. Et c’est là que les choses se compliquent…
1. Le contrôle constant : un terrain fertile pour les TCA
• Quand chaque bouchée doit être calculée pour éviter une hyper- ou une hypoglycémie, la nourriture perd son rôle naturel. Elle devient stressante, obsessionnelle. Et parfois, ce stress mène à des comportements extrêmes : sur-contrôle (restriction) ou au contraire perte de contrôle (hyperphagie, boulimie).
2. Les attentes irréalistes
• « Il faut éviter les aliments sucrés », « mangez sainement », « soyez parfaitement équilibré. » Ce genre de discours peut transformer un diabétique en machine à culpabiliser chaque fois qu’un carré de chocolat apparaît.
3. La diabulimie : une réalité inquiétante
• Chez certains diabétiques, notamment ceux de type 1, une manipulation dangereuse de l’insuline peut apparaître. En diminuant volontairement les doses pour perdre du poids, ces patients mettent leur santé en péril. Ce phénomène, appelé diabulimie, est une forme grave de trouble alimentaire.
4. Le poids des injonctions sociales
• Parce que oui, en plus de gérer leur glycémie, les diabétiques doivent souvent affronter les injonctions classiques : « Ne sois pas gros(se), sois fit, mange bio. » Un cocktail explosif pour ceux qui vivent déjà une relation compliquée avec la nourriture.
Bon, Ok Google mais maintenant qu’on a dit ça, on fait quoi ??
Quelques pistes pour un équilibre sain (et un peu de légèreté):
• Dédramatiser la nourriture : Le diabète impose des règles, certes, mais l’interdit total peut créer des frustrations. Rien n’est « mauvais », tout est question de dosage (comme un bon cocktail sans alcool).
• Chercher un accompagnement global : Diabète + troubles alimentaires ? Ce n’est pas juste une question médicale. Psychologues, diététiciens, éducateurs en santé : il faut une dream team pour accompagner le patient.
• Rire un peu ! Parce que même si gérer sa glycémie peut être sérieux, lâcher prise (sans oublier son insuline) peut faire du bien. Une hypoglycémie après un peu trop de danse ? On la traite et on s’en amuse.
En conclusion ?
Le diabète, c’est bien plus qu’une question de sucre. C’est un défi quotidien qui, mal géré, peut ouvrir la porte à des troubles alimentaires. Mais avec une prise en charge bienveillante, une pincée d’humour, et une bonne dose de soutien, il est possible de concilier santé physique et mentale.
Alors en ce 14 novembre, levons nos verres (d’eau, évidemment) à une meilleure compréhension de ces liens complexes. Et si vous êtes concerné(e), rappelez-vous : vous n’êtes pas seul(e), et votre relation avec la nourriture peut redevenir paisible.
Photo: Pixabay